Répondez à l’appel

Quand on sait comment réagir aux signes de violence, on peut changer l’histoire

Si une personne de votre entourage vous confiait qu’elle vivait de la violence, sauriez-vous comment l’aider?

Beaucoup de préjugés et de silence entourent la violence fondée sur le genre dans la société : trop de personnes qui en vivent sont humiliées, muselées et stigmatisées, et trop de gens ne se sentent pas assez confiants ou compétents pour les soutenir.

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur comment aider un·e amie, un·e proche ou un·e collègue en situation de violence, voici ce que vous pouvez faire :

Cover page of Signal for Help Responder's Action Guide

1. Inscrivez-vous pour devenir répondant·e à l’appel à l’aide.
Vous recevrez un Guide d’action pour répondre à l’appel à l’aide téléchargeable et facile à consulter ainsi qu’une série de courriels informatifs.

2. Suivez le Mini cours sur l’appel à l’aide.
Il est gratuit et flexible! Apprenez les principes de base pour soutenir une personne qui vit de la violence par le biais de courtes leçons interactives que vous pouvez suivre à votre rythme.

3. Écoutez la série spéciale de balados Appel à l’aide et abonnez-vous.
On s’entretient avec des survivant·e·s et des spécialistes et on explore comment les gens ordinaires peuvent mieux soutenir une personne confrontée à de la violence fondée sur le genre.

Qu’est-ce que l’appel à l’aide?

Créé par la Fondation canadienne des femmes, l’« appel à l’aide » est un outil pour aider celles et ceux qui vivent de la violence fondée sur le genre. C’est un simple geste de la main qu’on peut faire, sans laisser de trace numérique, pour dire qu’on souhaite que quelqu’un nous contacte de façon sécuritaire et nous vienne en aide.

Si vous voyez l’appel à l’aide :

1. Entrez en contact avec la personne de façon sécuritaire.
2. Démontrez votre soutien : validez son expérience, écoutez-la et laissez-la vous exprimer ses besoins.
3. Dirigez-la vers des services ou des ressources, au besoin.
Si vous ou une connaissance êtes en danger immédiat, faites le 911 ou composez le numéro des services d’urgence locaux (police, incendie, ambulance).

  1. Appelez-la et posez-lui des questions auxquelles elle peut répondre par un simple « oui » ou « non » afin de réduire le risque au cas où quelqu’un écouterait. Par exemple :
    « Voulez-vous que j’appelle le 911? »
    « Voulez-vous que j’appelle un refuge en votre nom? » (pour trouver un refuge dans votre communauté, visitez HébergementFemmes)
    « Dois-je chercher des services qui pourraient vous aider et vous rappeler? » (voici des services que vous pouvez contacter)
  2. Utilisez une autre forme de communication comme les textos, les médias sociaux, WhatsApp ou le courriel. Posez des questions d’ordre général afin de réduire le risque au cas où quelqu’un surveillerait l’appareil ou le compte de la personne qui demande de l’aide. Par exemple :
    « Comment allez-vous? »
    « Comment puis-je vous aider? »
    « Prenez contact avec moi quand vous aurez un moment. »
  3. D’autres questions :

    « Vous voulez que je vous contacte régulièrement? »  

    « Comment puis-je vous soutenir autrement? » 

Si vous ou une connaissance êtes en danger immédiat, faites le 911 ou composez le numéro des services d’urgence locaux (police, incendie, ambulance).

Il existe de nombreuses ressources à travers le Canada, et par province/territoire, qui viennent en aide aux personnes en situation de violence, dont des refuges, des lignes de crise et des services de counselling. Beaucoup sont gratuites et ouvertes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Beaucoup offrent du soutien en plusieurs langues.

Vous pouvez aussi trouver d’autres endroits où obtenir de l’aide dans votre communauté en cherchant sur Google. Utilisez des mots clés comme « ligne de crise », « violence conjugale », « refuge pour femmes à proximité ».

Autres questions fréquentes

Bien des preuves démontrent que les catastrophes peuvent entraîner une hausse subite de la violence fondée sur le genre. Les directives de santé publique sur le confinement à la maison peuvent nuire à la sécurité des personnes qui sont dans une relation de la violence.

La Fondation canadienne des femmes et ses partenaires ont lancé l’appel à l’aide en avril 2020, en réponse à la montée du risque de violence fondée sur le genre et de l’utilisation des appels vidéo durant la pandémie de COVID-19.

Aujourd’hui, cette initiative est devenue virale et a reçu de nombreux prix, et elle continue d’être partagée partout dans le monde et de
sensibiliser le public à la violence fondée sur le genre et à ce que nous pouvons tous et toutes faire pour aider les survivant·e·s.

Non. Il veut dire « communique avec moi de façon sécuritaire ».

La personne qui effectue un Appel à l’aide peut vouloir un certain nombre de choses. Elle peut vouloir vous parler de sa situation, obtenir des renseignements ou vous demander de l’aide pour localiser des services.

Elle veut peut-être que vous appeliez les autorités, mais ne tenez pas pour acquis que c’est ce qu’elle souhaite ou ce dont elle a besoin. Laissez-la prendre l’initiative.

L’Appel à l’aide n’est pas censé faire référence à des mots, des lettres ou des idées spécifiques dans la langue des signes québécoise, l’American Sign Language ou autre. Il s’agit d’un simple mouvement de la main qu’une personne peut faire pendant un appel vidéo afin de communiquer, sans mot dire, qu’elle a besoin d’aide. Avant le lancement de la campagne, nous avons vérifié auprès des membres de la communauté sourde que l’on pouvait avoir recours à ce geste de la main.

L’Appel à l’aide ressemble au geste du « cerveau dans la main », enseigné dans les programmes d’apprentissage socioémotionnel (ASÉ). On montre parfois aux participant·e·s d’ouvrir la main, de replier le pouce et de faire un poing pour communiquer et réguler leurs émotions.

Si vous voyez quelqu’un faire un geste qui s’apparente à l’Appel à l’aide et que vous avez des doutes sur ce que cela signifie, tenez compte du contexte. Vous pouvez vous adresser à la personne par un moyen sécuritaire pour lui demander ce qu’elle voulait vous dire et ce dont elle a besoin.

Plus l’appel est partagé et devient connu du public, plus le risque qu’un agresseur en prenne connaissance augmente. Étant donné que les personnes en situation de maltraitance sont souvent surveillées de près par leur agresseur, elles ne se sentent pas toujours assez en sécurité pour effectuer un appel à l’aide.

Il n’existe pas de solution unique pour toutes les personnes confrontées à la violence. Chaque personne fait face à des circonstances qui lui sont propres. L’Appel à l’aide est un outil que certaines personnes peuvent utiliser, de temps en temps, pour indiquer qu’elles ont besoin d’aide sans laisser de trace numérique.

Il est important que les personnes demandent de l’aide si elles se sentent prêtes à le faire et quand elles le sont. Elles doivent le faire de la manière qui leur semble la plus sûre. Les amis ou les proches qui les soutiennent doivent être prêts à les aider sans porter de jugement et doivent suivre les directives de la personne qui a besoin d’aide.

Il existe de nombreuses autres ressources, notamment des services et des programmes énumérés ici qui peuvent être utiles en cas de situation dangereuse à la maison.

Si vous pensez qu’une personne que vous connaissez est en danger et qu’elle ne peut pas effectuer un appel à l’aide, vous pouvez tout de même prendre contact avec elle en toute sécurité en suivant les conseils ci dessus. Lorsque vous tendez la main, vous devez déterminer ce dont la personne victime de violence a besoin et ce qu’elle veut que vous fassiez. Une personne qui se trouve dans une situation dangereuse est l’expert de ce qui est le plus sûr pour elle.

Ce projet a été financé par Femmes et Égalité des genres Canada.

Logos for Women and Gender Equality Canada and Government of Canada

Enrayez la montée de la violence

Aidez les femmes et les filles victimes de violence à vivre en sécurité aujourd’hui et à l’avenir.

L’appel à l’aide en chiffres

  • 60 000 Répondant·es à l’appel – et toujours en croissance

  • Partagé dans près de 50 pays et 20 langues

  • 2 personnes sur 5 au Canada connaissent l’appel (40 %) et 1 personne sur 10 l’a utilisé ou l’a vu utilisé (10 %)

  • Lauréat de plus de 40 prix internationaux

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Assurez-vous que votre lieu de travail est un endroit sécuritaire pour les personnes qui vivent de la violence genrée.