Les défis qui se posent aux filles : les faits

À la Fondation canadienne des femmes, nous voulons que chaque fille ait confiance en elle et prenne conscience de sa valeur.

C’est pourquoi nous nous efforçons de renforcer la confiance des filles en encourageant chez elles un sentiment d’appartenance et en développant leur esprit critique.

Nous soutenons des programmes pour filles (de 9 à 13 ans) qui favorisent leur émancipation par le sport et l’activité physique, la science et la technologie, l’éducation aux médias, l’action communautaire et le développement des compétences en leadership.

Pourquoi est-il urgent de soutenir les filles au Canada?

À l’approche de l’adolescence, les filles :

  • Connaissent des taux élevés d’agression sexuelle et d’autres formes de violence;
  • Subissent une détérioration marquée de leur santé mentale et de leur confiance;
  • Sont l’objet d’une sexualisation toxique et de stéréotypes négatifs.

Foire aux questions au sujet des filles au Canada

Nous croyons fermement que tous les enfants méritent de s’émanciper et nous saluons les campagnes visant à soutenir les garçons. En tant qu’organisme dédié aux femmes, cependant, notre mission est axée sur le mieux-être des femmes et des filles. Cela dit, les programmes de prévention de la violence chez les jeunes que nous finançons sont mixtes, c’est-à-dire qu’ils sont conçus à la fois à l’intention des filles et des garçons.

Lorsque les filles commencent l’école, il est vrai qu’elles sont plus susceptibles que les garçons de réussir en lecture et en écriture et d’avoir plus de facilité à nouer des amitiés. Par contre, plus elles s’approchent de l’adolescence, plus elles perdent cet avantage.

Au Canada, les filles autochtones sont d’autant plus à risque. Elles connaissent des taux alarmants de dépression, de suicide, de dépendance, d’infection au VIH et de pauvreté.

En 2012, plus de 10 000 agressions sexuelles sur des filles de moins de 18 ans ont été rapportées à la police au Canada.1 Sachant que moins de 10 % des agressions sexuelles sont rapportés à la police annuellement, le nombre réel est beaucoup plus élevé.2

Les filles subissent des agressions sexuelles à un taux beaucoup plus élevé que les garçons. En 2012, 81 % des victimes d’agression sexuelle de moins de 18 ans étaient des filles.3

Dans plus de 88 % des cas d’agression sexuelle, les filles connaissent l’agresseur.4

Les filles sont près de quatre fois plus susceptibles que les garçons d’être agressées sexuellement par un membre de leur famille. Les filles sont aussi plus à risque d’être exposées à d’autres formes de violence familiale, telles que les agressions physiques.5

Dans les écoles secondaires d’Ontario, 27 % des filles disent avoir subi des pressions pour accomplir un acte sexuel contre leur gré, et plus de la moitié disent avoir été la cible de commentaires ou de gestes non désirés à caractère sexuel.6

Au Canada, c’est dans les territoires que les taux de violence familiale envers les filles sont les plus élevés. Dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, les filles présentent des taux de violence familiale presque deux fois plus élevés que les garçons. Au Yukon, ce taux est plus du double.7

Le taux global d’agressions sexuelles envers les femmes autochtones est presque trois fois plus important que chez les femmes allochtones. Les femmes autochtones sont également considérablement plus susceptibles d’être victimes de violence sexuelle ou physique de la part de leur époux ou partenaire.8

Au Canada, un sondage réalisé par la Fondation canadienne des femmes en 2017 révèle que 79 % des personnes croient que les femmes de la prochaine génération (définie comme la « génération Z », soit les personnes nées en 1999 ou après) seront autant ou davantage susceptibles de subir des agressions sexuelles que celles des générations précédentes. Les Canadiens et Canadiennes ont aussi cette impression en ce qui a trait à d’autres formes de violence, dont le harcèlement en ligne (87 %), la violence physique de la part d’un partenaire amoureux (81 %) et le harcèlement sexuel en public (70 %) et en milieu de travail (64 %). De plus, 79 % des Canadiens et Canadiennes croient que les femmes de la génération Z seront aussi susceptibles que les femmes des générations précédentes, voire plus, de ne pas se sentir en sécurité en raison de leur genre.9

Malgré une sensibilisation accrue et un meilleur dialogue au sujet de la santé mentale au Canada, les statistiques relatives à la santé mentale des filles au pays sont très inquiétantes. En 6e année, 36 % des filles disent qu’elles ont confiance en elles, mais ce chiffre tombe à 14 % en secondaire 4.10

Entre 9 et 13 ans, les filles perdent confiance en elles-mêmes et sont plus susceptibles de dire qu’elles sont déprimées.11

Douze pour cent des filles entre 12 et 19 ans au Canada disent qu’elles ont eu un épisode de dépression majeure à un moment ou un autre de leur vie.12

Une étude menée auprès des élèves en Ontario montre que les filles (3,4 %) se font prescrire des antidépresseurs ou des anxiolytiques (ou les deux à la fois) beaucoup plus souvent que les garçons (2,8 %).13

Dans la tranche d’âge de 10 à 17 ans, plus de filles que de garçons sont hospitalisées pour des troubles psychologiques.14

Les filles canadiennes sont aussi 15 fois plus susceptibles d’être hospitalisées pour des troubles de l’alimentation que les garçons. Au Canada, plus de la moitié des patientes hospitalisées pour des troubles de l’alimentation ont entre 10 et 19 ans.15

Le nombre d’hospitalisations de filles canadiennes pour des blessures auto-infligées a plus que doublé entre 2009 et 2014. Le groupe ayant connu l’augmentation la plus marquée est celui des filles de 14 à 17 ans.16

En Ontario, les filles sont deux fois plus susceptibles que les garçons de rapporter que leurs besoins d’aide en matière de santé mentale ne sont pas satisfaits.17

Au Canada, le suicide est encore la troisième principale cause de décès chez les filles de 10 à 14 ans, et la deuxième plus importante cause de décès chez les filles de 15 à 19 ans.18

De nos jours, les filles doivent composer avec un grand nombre de pressions quotidiennes, telles que les obligations scolaires ou familiales, la pression des pairs et les stéréotypes véhiculés dans les médias.

La pression de réussir à l’école est peut-être un facteur contributif, puisque 55 % des filles de 15 ans au Canada disent vivre du stress lié à leur performance scolaire.19

Au Canada, près d’une fille sur quatre entre 15 et 17 ans dit vivre un taux élevé de stress au quotidien.20

La sexualisation des filles, un phénomène extrêmement répandu dans notre société, joue un rôle important dans la détérioration de la santé mentale des filles. La sexualisation désigne le phénomène par lequel la principale valeur d’une personne est définie par son attrait sexuel, plutôt que son intelligence ou d’autres qualités, ce qui force la personne à se conformer à des normes de beauté ou d’attirance physique irréalistes.21

Des spécialistes des sciences sociales ont déterminé que l’exposition à des images et messages sexualisés peut entraîner une image corporelle négative, des troubles de l’alimentation, la dépression et la perte d’estime de soi.22

Les médias et la culture populaire sont une importante source de sexualisation.

  • Les personnalités politiques ou publiques, surtout les femmes, reçoivent souvent des critiques au sujet de leur apparence ou de leurs choix vestimentaires, ce qui n’a pourtant rien à voir avec leur rôle professionnel.23
  • Un enfant américain voit en moyenne 20 000 publicités télévisées par année. Ce niveau d’exposition porte parfois les filles à croire que les caractéristiques physiques des filles et des femmes qu’elles voient dans ces publicités sont « normales » ou « moyennes ». Mais les mannequins professionnelles ont habituellement une taille de 0 à 4, ce qui est beaucoup plus mince que la moyenne des femmes canadiennes.24
  • Cette représentation inexacte donne aux filles un sentiment d’insécurité et un malaise par rapport à leur propre corps, car elles ne ressemblent pas aux images que leur présentent les médias.25
  • Dans un sondage mené par la Fondation canadienne des femmes, plus de 60 % des personnes répondantes disent que les célébrités sont les principaux modèles d’identification des filles. En comparaison, seulement 36 % des filles prennent principalement leurs parents pour modèles, et pratiquement aucune ne dit s’identifier principalement à des professionnelles comme des scientifiques ou des auteures.26

Les filles doivent bien sûr composer avec les effets négatifs de la culture populaire depuis plusieurs générations. De nos jours, toutefois, s’ajoute à ces effets la pression supplémentaire qu’entraînent les médias sociaux.

  • Selon une étude menée auprès de la population étudiante en Ontario, les filles sont 22 % plus susceptibles que les garçons de passer cinq heures ou plus par jour sur les médias sociaux.27
  • Selon une étude américaine, les milléniaux (les personnes nées entre 1980 et 2000) forment la génération présentant le niveau de stress le plus élevé en raison de leur usage des médias sociaux (48 %). La même étude révèle que les parents d’adolescentes s’inquiètent des effets des médias sociaux sur la santé mentale et physique de leurs filles (69 %).28
  • Parmi les filles de la 2e secondaire à la 5e secondaire, 25,8 % affirment avoir été victimes de cyberharcèlement, comparativement à 14 % des garçons du même groupe d’âge.29
  • Les réseaux sociaux visuels permettent aux utilisatrices de traiter et retoucher des images d’elles-mêmes avant de les publier. En conséquence, les filles ne se comparent plus seulement aux images « parfaites » des vedettes et personnalités publiques, mais aussi aux photos retouchées de leurs amies et des connaissances de leur réseau.
  • Les applications de retouche photographique renforcent ainsi le message envoyé aux filles qu’elles ne sont pas assez bonnes telles qu’elles sont.
  • Par conséquent, ces applications nuisent à l’estime de soi des filles. L’écart entre les images retouchées et l’impossibilité d’avoir l’air « parfaite » dans la vraie vie génère de l’anxiété, de la frustration et d’autres problèmes relatifs à une image corporelle négative.30

Bien que ce phénomène ne soit pas nouveau, il touche désormais les filles de plus en plus tôt dans leur développement.

Les vêtements et les jouets ciblant les petites filles contribuent à la sexualisation en renforçant des stéréotypes de genre.

  • En 2014, en publiant des photos en ligne, une femme a attiré l’attention du public sur un pyjama orné du logo de Superman en vente au magasin Target près de chez elle. Le pyjama conçu pour les petits garçons disait « Le prochain homme d’acier », alors que celui conçu pour les filles disait « Je ne sors qu’avec des héros ».31
  • Pour l’Halloween, les garçons ont un vaste choix de costumes, allant des professionnels aux animaux, en passant par des centaines d’autres options. Au contraire, les costumes de filles représentent des versions sexualisées de rôles stéréotypés, comme princesse ou sorcière.32
  • Les poupées comme Barbie idéalisent un type physique irréaliste qui, selon les études menées sur le sujet, ne correspond qu’à une seule femme sur 100 000.33
  • Les jouets conçus pour les filles tendent à leur enseigner à être maternelles et passives, tandis que de nombreux jouets conçus pour les garçons sont axés sur l’expérimentation et le jeu actif.34

La sexualisation est aussi très présente dans les films et les émissions de télévision. Les déséquilibres fondés sur le genre et les personnages sexualisés peuvent être dommageables pour les filles, compte tenu de l’influence majeure qu’opère l’industrie du divertissement.

  • Une étude portant sur les 100 films les plus rentables de 2015 révèle que seulement 17 % de ces productions avaient une femme ou une fille comme personnage principal. La même étude montre que les personnages masculins apparaissent à l’écran et parlent deux fois plus que les personnages féminins.35
  • C’est dans les films d’action que l’écart entre hommes et femmes est le plus important. Les hommes y apparaissent et parlent trois fois plus que les personnages féminins. Cette tendance est nette, malgré la vague actuelle des films dont les protagonistes sont des femmes, comme les séries The Hunger Games et Divergent.36
  • Une autre étude portant sur les films les plus lucratifs de 2015 montre que les spectateurs sont plus susceptibles d’identifier la profession des personnages masculins que celle des personnages féminins, et de voir ces personnages sur leur lieu de travail ou en train de travailler. Par ailleurs, le public est plus susceptible d’identifier l’état matrimonial des personnages féminins.37
  • Cette étude confirme également que les personnages féminins de couleur sont encore moins susceptibles d’apparaître à l’écran que les autres personnages. De plus, la moyenne d’âge des personnages féminins est beaucoup plus basse que celle des personnages masculins.

En les poussant à se préoccuper de leur apparence et à assimiler des rôles de genre stéréotypés, la société exerce une influence négative sur les performances scolaires et les aspirations professionnelles des filles.

Des scientifiques ont déterminé que les filles présentant un degré élevé de « sexualisation intériorisée » (définie comme la croyance que l’attrait sexuel est une partie importante de la personnalité) ont de moins bonnes notes en général, et ont de moins bons résultats que leurs paires aux épreuves normalisées.38

Au Canada, les filles et les garçons de 15 ans ont la même moyenne aux épreuves mesurant leurs compétences scientifiques. Pourtant, les garçons sont deux fois plus susceptibles que les filles d’entreprendre une carrière dans les STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).39

Il est encore plus inquiétant de constater que les filles qui ont d’excellents résultats aux épreuves de mathématiques sont quand même moins susceptibles que les garçons ayant de moins bons résultats qu’elles d’entreprendre des études dans les matières STIM à l’université.40

Ces résultats suggèrent qu’un manque de confiance peut mener les filles à douter de leur capacité à réussir dans ces domaines traditionnellement masculins.

Cette hypothèse est renforcée par les statistiques montrant que les filles ayant fréquenté une école non mixte sont deux fois plus susceptibles de mener des études en physique à l’université que les filles ayant fréquenté une école mixte.41

Le milieu universitaire lui-même est un autre facteur pouvant décourager les femmes et les filles d’entreprendre des carrières dans les STIM. Une étude menée par l’Université du Missouri conclut que les étudiants sous-estiment les performances académiques de leurs paires au premier cycle du programme universitaire en biologie. Les étudiants masculins sont plus susceptibles que leurs paires d’être perçus comme étant familiers avec le contenu des cours, et cette perception s’accentue au fur et à mesure que le programme avance.42

Par l’entremise du Fonds des filles, la Fondation canadienne des femmes investit dans les collectivités partout au Canada afin d’aider les filles à traverser la « triple épreuve » qu’elles vivent à l’adolescence : un risque élevé d’agression sexuelle, la détérioration de la santé mentale et une culture toxique de sexualisation. La résilience permet aux filles de se remettre d’une crise plus rapidement, de rétablir leur santé mentale et de réduire les risques d’exploitation sexuelle. La résilience découle de la confiance, du sentiment d’appartenance et de la pensée critique.

L’une des meilleures façons d’aider les filles à renforcer leur confiance est de les jumeler à des mentores. La recherche montre qu’environ 60 % des Canadiens et Canadiennes qui disent être « très en confiance » ont eu un-e mentor-e dans leur jeunesse.43 Un grand nombre des programmes pour filles financés par la Fondation canadienne des femmes comportent un volet de mentorat.

Selon les évaluations de nos programmes, les parents estiment que ceux-ci ont aidé leur fille à gagner en confiance, à devenir moins timide et à faire plus d’activité physique. Quatre-vingt-quinze pour cent des filles disent avoir un fort sentiment d’appartenance, 94 % disent avoir développé leur esprit critique et 93 % disent être plus confiantes qu’avant de manière générale. Les filles affirment aussi qu’elles se sentent mieux outillées pour combattre l’intimidation et qu’elles ont acquis des compétences en matière de communication et de résolution de problèmes. Plus important encore, elles disent se sentir bien en tant que filles.

Pin iconLes faits

4x : Les filles sont quatre fois plus susceptibles que les garçons d’être agressées sexuellement par un membre de leur famille.

15x : Les filles sont 15 fois plus susceptibles que les garçons d’être hospitalisées en raison de troubles de l’alimentation.

2x : Les garçons sont deux fois plus susceptibles que les filles d’entreprendre une carrière dans les STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).

Ce que nous faisons pour renforcer le pouvoir d’agir des filles :

La Fondation canadienne des femmes finance des programmes qui changent la vie des filles de 9 à 13 ans en renforçant leur pouvoir d’agir. S’adressant en particulier aux filles vivant en milieu rural ou éloigné, ces programmes développent la résilience des participantes et leur offrent des espaces sécurisants où elles peuvent explorer, créer et mener toutes sortes de projets sans se préoccuper de leur apparence ou de ce que pensent les garçons.

Pour en savoir plus : Prendre confiance

Votre don mensuel contribue au pouvoir d’agir des filles en renforçant la confiance, l’esprit critique et la résilience dont elles ont besoin pour faire face aux défis quotidiens.

« Je ne me préoccupe plus de ce que les autres pensent de moi. Je sais maintenant que la seule personne que je dois impressionner, c’est moi-même. »

L’HISTOIRE D’AMAR

  1. Police-reported sexual offences against children and youth in Canada, 2012. Table 4. Statistics Canada. Available here
  2. Criminal victimization in Canada, 2014. Page 4, text box 1. Statistics Canada. Available here
  3. Police-reported sexual offences against children and youth in Canada, 2012. Chart 5. Statistics Canada. Available here
  4. Police-reported sexual offences against children and youth in Canada, 2012. Statistics Canada. Available here
  5. Women in Canada: A gender-based statistical report. “The Girl Child,” 2017. Table 20. Statistics Canada. Available here
  6. Beyond Appearances: Brief on the Main Issues Facing Girls in Canada, 2013. Page 8-10. Girls Action Foundation. Available here
  7. Women in Canada: A gender-based statistical report. “The Girl Child,” 2017. Chart 20. Statistics Canada. Available here
  8. Victimization of Aboriginal people in Canada, 2014. Chart 1. Statistics Canada. Available here
  9. Canadian Women’s Foundation Omnibus Survey, 2017. Available here
  10. Healthy Settings for Young People in Canada, 2008. Page 125. Public Health Agency of Canada. Available here
  11. Healthy Settings for Young People in Canada, 2008. Page 123 + 125. Public Health Agency of Canada. Available here
  12. Fast facts about mental illness, 2016. Canadian Mental Health Association. Available here
  13. Ontario Student Drug Use and Health Survey. “The mental health and well-being of Ontario students, » 2015. Page 72. Centre for Addiction and Mental Health. Available here
  14. Women in Canada: A gender-based statistical report. “The health of women and girls in Canada,” 2016. Chart 12. Statistics Canada. Available here
  15. Use of hospital services for eating disorders in Canada, 2014. Page 2. Canadian Institute for Health Information. Available here
  16. Women in Canada: A gender-based statistical report. “The health of women and girls in Canada,” 2016. Chart 13. Statistics Canada. Available here
  17. Ontario Student Drug Use and Health Survey. “The mental health and well-being of Ontario students, » 2015. Page 74. Centre for Addiction and Mental Health. Available here
  18. Women in Canada: a gender-based statistical report. “The health of women and girls in Canada,” 2016. Chart 14. Statistics Canada. Available here
  19. Women in Canada: A gender-based statistical report. “The Girl Child,” 2017. Statistics Canada. Available here
  20. Women in Canada: A gender-based statistical report. “The Girl Child,” 2017. Table 17. Statistics Canada. Available here
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  22. Sexy Halloween costumes for girls? Now that’s scary, 2014. Huffington Post. Available here
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  28. Stress in America 2017: Social Media and Technology, 2017. Page 4-5. American Psychological Association. Available here
  29. Ontario Student Drug Use and Health Survey. “The mental health and well-being of Ontario students, » 2015. Page 102. Centre for Addiction and Mental Health. Available here
  30. Girls are taking drastic measures to achieve the perfect Instagram snap, 2015. Teen Vogue. Available here
  31. Target’s sexist baby PJ’s: Boys will be heroes, girls will date heroes, 2014. Global News. Available here
  32. Sexy Halloween costumes for girls? Now that’s scary, 2014. Huffington Post. Available here
  33. Barbie and Body Image, 2016. Mirror Mirror. Available here
  34. Girls should stop playing with Barbies and be given Lego or Meccano, 2015. The Telegraph. Available here
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  36. The reel truth: Women aren’t seen or heard, 2016. Geena Davis Institute on Gender in Media. Available here
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  39. Women in Canada: A gender-based statistical report. “Women and education: Qualifications, skills, and technology,” 2016. Table 1. Available here
  40. Women in Canada: A gender-based statistical report. “Women and education: Qualifications, skills, and technology,” 2016. Available here
  41. Girls should stop playing with Barbies and be given Lego or Meccano, 2015. The Telegraph. Available here
  42. Males Under-Estimate Academic Performance of Their Female Peers in Undergraduate Biology Classrooms, 2016. PLOS ONE. Grunspan et al, University of Missouri. Available here
  43. Angus Reid Omnibus Survey, 2013. Canadian Women’s Foundation. Available here