Le 1er juillet, j’invite toutes les personnes non autochtones vivant au Canada à s’instruire, à réfléchir et à participer activement à la décolonisation et à la lutte contre le racisme systémique visant les Premières Nations et les peuples métis et inuit.

La (re)découverte de tombes d’enfants autochtones met en évidence l’urgence d’agir pour remettre en cause ce système génocidaire. Les appels à la justice lancés par les leaders autochtones et d’autres intervenant·e·s concerné·e·s ont trop longtemps été ignorés. À titre d’exemple, la plupart des Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (2015) et des Appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (2019) n’ont toujours pas été mis en œuvre.

En tant que colone non autochtone et que femme noire œuvrant pour la justice sociale dans ce pays, je sais d’expérience qu’on ne peut s’engager sur le chemin du changement qu’à partir d’une connaissance de la vérité. La plupart d’entre nous ont encore beaucoup à apprendre de notre passé et de notre présent pour être en mesure de contribuer à créer un avenir meilleur. Le congé du 1er juillet, la « Fête du Canada », devrait être l’occasion d’œuvrer en faveur de l’antiracisme et de la décolonisation, plutôt que de célébrer un État colonial.

Il existe de nombreuses excellentes ressources pour entamer ce processus, dont :

Il y a de nombreux livres à lire, dans différents genres, dont :

  • Seven Fallen Feathers: Racism, Death, and Hard Truths in a Northern City, par Tanya Talaga (en anglais)
  • Five Little Indians, par Michelle Good (en anglais)
  • 21 Things You May Not Know About the Indian Act: Helping Canadians Make Reconciliation with Indigenous Peoples a Reality, par Bob Joseph (en anglais)
  • L’Indien malcommode : Un portrait inattendu des Autochtones d’Amérique du Nord, par Thomas King

Il existe également des organismes dirigés par des Autochtones et au service des Autochtones auxquels vous pouvez faire des dons, comme certains des programmes que nous soutenons et des services que nous listons sur notre site web (en anglais). Avec les nouvelles traumatisantes des dernières semaines, ces programmes ont vraisemblablement connu une hausse de la demande de services et des appels à l’aide de la part des membres des communautés. 

Et ça n’est que la pointe de l’iceberg : le parcours personnel sur le chemin de la décolonisation est un processus qui dure toute la vie et qui se nourrit des efforts déployés collectivement en faveur de la décolonisation. Heureusement, les personnes non autochtones au Canada ont accès à des ressources et ont la possibilité d’entreprendre des actions transformatrices, et ce, peu importe leur âge, leur emplacement géographique ou le stade où elles se trouvent dans leur parcours de vie.  

Nous avons toutes et tous un rôle à jouer, et il est nécessaire de commencer dès maintenant.

Paulette Senior
Présidente et directrice générale
Fondation canadienne des femmes

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Déclaration d’appui : Justice pour les survivant·e·s des pensionnats autochtones