Alors qu’une étude de la Fondation canadienne des femmes révèle une amélioration dans la compréhension du consentement depuis 2015, il existe toujours des lacunes importantes
Toronto, ON – 22 novembre 2022 – Une nouvelle étude de la Fondation canadienne des femmes révèle que 55 % de la population au Canada ne comprend pas pleinement la notion de consentement dans les activités sexuelles.
Selon le droit canadien, le consentement devrait être à la fois positif (p. ex. donner son accord, initier les contacts, participer avec enthousiasme) et continu (c.-à-d. être maintenu tout au long de l’acte sexuel). Seul·e·s 45 % des répondant·e·s au sondage ont dit que ces deux indicateurs étaient nécessaires chez leur partenaire pour s’assurer que l’activité sexuelle était consensuelle.
La connaissance du consentement a augmenté de 33 % depuis qu’elle a été mesurée pour la première fois en 2015, mais plus de la moitié de la population au Canada ne comprend toujours pas ce principe.
Résultats de la recherche publique : combien de personnes comprennent le consentement
« On entend tout le temps parler de violence sexuelle dans les médias, affirme Paulette Senior, présidente et directrice générale de la Fondation canadienne des femmes. Même s’il semble qu’un nombre grandissant de gens savent ce qu’est le consentement, il est inquiétant de constater que ce n’est toujours pas le cas pour une grande partie de la population. Ces lacunes mènent à des agressions et sont certainement liées à notre tendance historique à mettre la faute sur les survivant·e·s pour ce qu’elles et ils ont vécu. C’est signe que le Canada a désespérément besoin d’investir dans la sensibilisation au consentement et dans des mesures de prévention de la violence efficaces pour toutes les tranches d’âge. »
Le sondage indique que la compréhension du consentement positif et continu est plus élevée chez les 54 ans et moins (52 %) et plus faible chez les 55 ans et plus (34 %).
Selon Statistique Canada, environ 4,7 millions de femmes – ou 30 % de toutes les femmes de 15 ans et plus – ont vécu une agression sexuelle en dehors d’une relation intime. Certaines femmes et personnes de diverses identités de genre sont exposées à un risque statistiquement accru de vivre de la violence sexuelle, dont les femmes autochtones, les membres de la communauté 2SLGBTQIA+, les femmes en situation de handicap et les jeunes femmes.
Le sondage actuel démontre que beaucoup de personnes sont touchées par la violence sexuelle à des degrés divers, et non pas seulement celles qui ont subi une agression. Quarante-deux pour cent des gens au Canada connaissent une femme qui a été agressée sexuellement.
« Tant de femmes, de filles et de personnes bispirituelles, trans et non binaires sont confrontées à cette violence au cours de leur vie, déclare Mme Senior. Derrière ces chiffres, il y a des personnes qu’on connaît et qu’on aime, des gens dans notre famille, au travail et dans notre communauté. Leurs traumatismes ont des répercussions sur tous les aspects de leur vie. Nous devons tous et toutes être mieux préparé·e·s pour soutenir les survivant·e·s sans les juger ni les stigmatiser, car elles et ils choisissent souvent de parler à des gens de confiance. Et nous devons demander des comptes à nos dirigeant·e·s pour les inciter à prendre toutes les mesures possibles pour mettre fin à cette violence et la prévenir avant même qu’elle ne commence. »
Jusqu’à la fin de l’année, la Fondation canadienne des femmes récolte des fonds pour financer des programmes de prévention et d’intervention en matière de violence fondée sur le genre dans toutes les provinces et territoires, dont des services de soutien aux survivant·e·s et des programmes de promotion des relations saines chez les jeunes. L’initiative Répondant·e·s à l’appel à l’aide de la Fondation offre aux gens des outils pratiques et essentiels pour réagir aux signes de violence et soutenir les survivant·e·s avec bienveillance. Visitez repondrealappel.ca pour vous inscrire et femmescanadiennes.org pour faire un don dès aujourd’hui.
À propos de la Fondation canadienne des femmes :
La Fondation canadienne des femmes est un organisme phare du mouvement pour l’égalité des genres au Canada. Elle travaille à générer des changements systémiques par le biais du financement, de la recherche, de la défense des intérêts et du partage des connaissances. Elle aide les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre à se sortir de la violence et de la pauvreté et à renforcer leur estime de soi et leur leadership. Depuis 1991, ses partenaires et ses donateur·rice·s lui ont fait don de plus de 180 millions de dollars pour financer plus de 3 000 programmes qui transforment des vies partout au pays.
Pour une entrevue avec la Fondation canadienne des femmes, communiquez avec :
Meetu Madahar
meetu@brown-cohen.com
416 817-4668
N’hésitez pas à communiquer avec nous en français.
Note : Lorsque vous parlez de la Fondation canadienne des femmes, veuillez utiliser le nom complet de l’organisation. Veuillez ne pas abréger son nom ni utiliser d’acronyme.
Méthodologie : Maru/Matchbox a mené un sondage au nom de la Fondation canadienne des femmes dans le cadre d’une enquête omnibus nationale. Celle-ci a été réalisée du 17 au 19 octobre derniers auprès d’un échantillon représentatif de n = 1 511 Canadien·ne·s. L’échantillon a été pondéré selon les données du recensement.
Publiée par Maru Public Opinion, l’enquête a été effectuée par Maru/Matchbox, qui a recouru à Maru/Blue, son fournisseur de services de panels et de collecte de données, pour sonder un échantillon aléatoire des membres de son panel en ligne canadien Voice Canada, puis a pondéré les résultats pour qu’ils soient représentatifs à l’échelle nationale. Vous trouverez les résultats détaillés ici : www.marugroup.net/public-opinion-polls/canada
Même si, dans le cadre de l’étude, on a demandé aux Canadien-ne-s s’ils et elles connaissaient des personnes transgenres ou non binaires qui avaient vécu de la violence, la taille d’échantillon était trop petite pour tirer des conclusions générales sur leurs expériences.