Voici quelques-uns des signes avertisseurs qui pourraient indiquer que vous êtes dans une relation de contrôle ou de violence.
Votre partenaire a-t-il ou elle déjà eu les comportements suivants?
Vous insulter, rire de vous ou vous humilier en privé ou devant les autres.
Vous dire quoi porter ou critiquer durement votre habillement.
Insister pour avoir une relation sexuelle quand vous avez dit non ou insister pour que vous preniez part à des actes sexuels qui vous déplaisent ou vous font mal.
Vous empêcher d’aller travailler ou vous forcer à aller travailler.
Vous empêcher de sortir de la maison.
Vous demander constamment où vous êtes, ce que vous faites et qui vous accompagne.
Surveiller vos appels téléphoniques, vos textos, vos courriels, votre compte Facebook, etc.
Vous empêcher d’appeler vos ami·e·s ou votre famille.
Vous dire à qui vous pouvez parler ou non.
Vous questionner sans cesse sur vos dépenses ou prendre le contrôle de votre argent. Si vous dépendez financièrement de cette personne, limiter l’argent qu’elle vous verse de façon déraisonnable ou refuser de vous parler de votre situation financière familiale.
Vous suivre d’une manière inquiétante.
Utiliser la force physique (pousser, frapper, gifler, étouffer, secouer, utiliser des objets ou des armes, etc.).
Blesser physiquement d’autres personnes ou animaux (enfants, animaux de compagnie, parents, ami·e·s, voisin·e·s, etc.).
Menacer d’utiliser la force physique. Les menaces ne sont pas toujours verbales. Elles peuvent aussi se faire en silence par des regards, des gestes, en exhibant des armes, etc.
Menacer de vous tuer ou de tuer quelqu’un d’autre si vous partez.
Menacer de se suicider si vous partez.
Menacer de vous dénoncer aux autorités (notamment la police ou les services de l’immigration) si vous partez.
Utiliser vos croyances religieuses ou spirituelles pour vous manipuler, vous contrôler ou justifier la violence faite aux femmes. Nier votre liberté de religion, en vous empêchant de pratiquer la vôtre ou en insistant pour que vous pratiquiez la sienne.
Vous faire sentir responsable de ses gestes violents et mettre la faute sur vous.
Se présenter sans prévenir, sans avoir été invité·e et sans être le ou la bienvenu·e, à des événements sociaux ou professionnels.
Vous voler de l’argent.
Insister pour que vous consommiez des drogues ou de l’alcool contre votre gré.
Insister pour que vous participiez à des activités dangereuses ou criminelles.
Cacher vos clés ou votre sac à main pour vous empêcher de sortir.
Certaines personnes violentes nient qu’elles le sont. D’autres admettent ouvertement avoir mal agi, démontrent beaucoup de remords et promettent de ne jamais recommencer, même s’il est très rare que la situation ne se reproduise pas.
De nombreuses relations de violence se développent progressivement. Au départ, il peut être tentant de minimiser les comportements de son ou sa partenaire en les interprétant comme des signes d’attachement, de jalousie ou d’insécurité émotionnelle.
Mais comme le disent les intervenant·e·s et les survivant·e·s depuis des années, la violence n’est PAS une question de jalousie ou d’amour, c’est une question de pouvoir et de contrôle.
Les Nations Unies disent que « la violence fondée sur le genre désigne des actes préjudiciables dirigés contre une personne en raison de son genre. Elle a pour origine les inégalités de genre, l’abus de pouvoir et des normes nuisibles. » Elle touche les femmes, les filles et les personnes bispirituelles, trans ou non binaires de façon disproportionnée. Elle comprend la violence de nature sexuelle, physique, mentale ou économique commise en public ou en privé, ainsi que les menaces de violence, la contrainte et la manipulation.
Et quand les méthodes habituelles de la personne violente cessent de fonctionner, lorsque par exemple la personne maltraitée tente de partir, la violence peut rapidement mener à la mort. Une étude démontre que la période la plus dangereuse pour une femme dans une relation de violence, c’est quand elle essaie de se séparer.
Les deux meilleurs outils pour mettre fin à la violence fondée sur le genre sont le savoir et la prise de parole. Maintenant que vous connaissez certains signes avertisseurs d’une relation de violence, je vous invite à en apprendre davantage et à vous engager dans la lutte contre la violence fondée sur le genre.