TANT QUE NOUS N’AURONS PAS TOUTES RÉUSSI ÉGALITÉ DES GENRES ET ACCESSIBILITÉ DANS NOS PROPRES MOTS

Tant que nous n’aurons pas toutes réussi met en évidence la façon dont les inégalités fondées sur le genre varient en fonction des différents segments de la population. Le rapport est basé sur un sondage d’opinion que la Fondation canadienne des femmes a commandé au début de 2020.

Que l’on examine les résultats liés à l’emploi, à la santé, à l’éducation ou à d’autres domaines, des femmes au Canada continuent de faire face à des défis importants et à l’inégalité systémique. Pour certaines, notamment les Autochtones, les racialisées, les migrantes et les handicapées pour n’en nommer que quelques-unes, les améliorations s’avèrent marginales ou insignifiantes.

La Fondation a demandé aux personnes d’origines et d’identités variées vivant au Canada de s’exprimer sur les obstacles qu’elles doivent surmonter dans les domaines clés suivants :

  • accès à l’éducation;
  • accès à l’emploi et à l’équité salariale;
  • accès au logement;
  • expériences de maltraitance et accès aux services de soutien.

Plusieurs rapports et études font état des résultats en éducation, emploi, revenu, logement, maltraitance et accès aux services en fonction du genre, mais le rapport actuel porte surtout sur des expériences vécues, telles que racontées par les répondantes, avec une approche intersectionnelle. Dans le cadre de la COVID-19, les résultats sont encore plus préoccupants et soulignent l’importance des plans de relance post-pandémie sous un angle intersectionnel genré.

Faits saillants :

  • 38 % des femmes autochtones, 32 % des femmes ayant une incapacité physique et 41 % des femmes ayant un autre type d’incapacité* disent avoir été victimes de violence physique dans leur vie personnelle.
  • 50 % des personnes qui s’identifient comme 2SLGBTQI+, 45 % des femmes autochtones et 51 % des femmes ayant une incapacité autre que physique* disent avoir été victimes de violence émotionnelle.
  • Seulement la moitié des répondantes disent que leur revenu familial couvre les dépenses mensuelles et leur permet d’épargner un peu; pour certains groupes, le tableau est plus sombre : 38 % des personnes qui s’identifient comme 2SLGBTQI+ et 16 % de celles ayant une incapacité physique, ainsi que 28 % des personnes ayant un autre type d’incapacité.
  • Seulement 27 % déclarent être payées également par rapport à leurs pairs; ce chiffre tombe à 16 % des personnes ayant une incapacité physique et à 23 % des personnes ayant un autre type d’incapacité.

*Les répondantes qui ont sélectionné « autre incapacité » faisaient peut-être référence aux handicaps liés à la santé mentale, aux incapacités résultant d’un traumatisme cranio-cérébral, aux divergences neurologiques, etc.

Qui a participé au sondage

MARU/Matchbox a mené le sondage en ligne auprès de 1 332 personnes d’origines et d’identités différentes vivant partout au Canada. La société a invité les personnes de plus de 18 ans, non retraitées, qui s’identifient comme femmes, transgenres, personnes non binaires ou bispirituelles à répondre au sondage. Les personnes qui s’identifient comme hommes n’y ont pas participé. L’enquête a été réalisée en français et en anglais du 28 janvier au 11 février 2020